Dans ce livre, Bruno Clavier aborde la question des répétitions intrafamiliales. Comment lorsqu’une
problématique, un drame, un traumatisme qui n’a pas été évoqué et « guéri » dans une famille se transmet sur les générations suivantes.
Les enfants, les symptômes qu’ils « mettent en scène » peuvent nous en apprendre beaucoup sur la question des blessures et « des dettes relationnelles » de nos ancêtres. En ce sens, les enfants peuvent être de très « bons collaborateurs » pour venir aider leurs familles et « déterrer » les fantômes de leurs ancêtres. Bruno Clavier explique à partir de plusieurs cas cliniques comment un événement douloureux ,
honteux, impensable ( la mort d’un enfant, le suicide, l’inceste) va générer du traumatisme dans les
familles et créer par la suite des fantômes qu’il décrit comme des « trous psychiques ».

Dans ce récit l’auteure décrit bien la toile de l’emprise psychologique qui se tisse progressivement autour d’elle. La séduction, la manipulation psychique, la confusion et les menaces sont tous des ingrédients que Vanessa Springora avance pour que le lecteur comprenne bien dans quel piège elle s’est retrouvée enfermée. Son histoire s’inscrit dans un contexte de libération des mœurs où sous couvert de notoriété littéraire, ses abus sexuels auraient été tus par de nombreux personnages publics. Ce que dénonce l’auteure à juste titre. Un texte fort, authentique très bien écrit et accessible à tous pour bien repérer le mécanisme de l’emprise psychologique. Malgré toutes les difficultés et l’énergie pour en sortir, Vanessa Springora explique comment elle met fin à cet enfermement en restituant à son bourreau toute la perversité de la situation dans laquelle elle a été baignée.

Sous forme de bande dessinée, l’auteure expose son histoire d’emprise psychologique vécue au sein de son couple. Décrire le phénomène sous forme de dessin permet d’alléger le sujet en restant touché par les émotions très bien exprimées par les dessins de
Sophie Lambda. L’auteure y glisse un humour bien «cadré» qui permet une prise de distance avec le sujet. On y entrevoit très bien le caractère pervers qui s’est instauré dans la relation avec tous les mécanismes de manipulation, de communication paradoxale propres au phénomène d’emprise . Un récit personnel sans être trop lourd . 

Dans ce livre l’auteur se penche avec beaucoup d’humilité, de transparence et d’humanité sur la question de l’amnésie traumatique. On y entrevoit les manquements très bien décrits de la psychanalyse dont le fantasme reste encore la théorie privilégiée chez beaucoup de professionnels pour aborder la question des violences sexuelles.

C’est un livre intéressant pour aider les victimes à se déculpabiliser de leurs symptômes et à mieux les comprendre. Ainsi on y découvre nombreuses pathologies à l’origine d’abus sexuels : les maladies de peaux, la fibromyalgie, la sclérose en plaque, l’endométriose, l’anorexie, la boulimie, les addictions de tous ordres ne sont que quelques exemples.

Bruno Clavier en abordant les phénomènes de déni, clivage et amnésie émotionnelle propres à la mémoire traumatique nous amène à comprendre pourquoi tant de victimes, notamment d’inceste, s’enferment dans le silence (parfois toute leur vie).

Un modèle bienveillant et engagé d’accompagnement thérapeutique pour les victimes d’abus sexuels.

L’auteur nous fait part dans cet ouvrage de sa grande expérience de thérapeute. Il livre méthodes, conseils interroge l’éthique de certaines psychothérapies tout en respectant la liberté d’agir de chaque professionnel. C’est un récit qui témoigne d’une profonde humanité et humilité du thérapeute. Irvin Yalom souligne l’importance de « l’ici et maintenant » dans sa méthode thérapeutique, gage de son engagement entre lui et le patient. L’auteur montre comment son implication personnelle, son «dévoilement », ce qu’il vit sur le plan relationnel avec ses patients peuvent être de puissants leviers pour activer le changement. Son engagement affectif auprès de ses patients qui à première vue, peut questionner quant à la connaissance que l’on peut avoir de la posture du « psy » ( parfois froide et distante ) nous amène à considérer le professionnel doté d’un grand humanisme. Dans cet ouvrage, Irvin Yalom s’ancre comme « un thérapeute des questions existentielles ». Bien que l’historique du patient doit être pris en compte dans le recueil des données, ce que vit le patient dans le moment présent est d’autant plus important à prendre en compte dans le processus. Aussi, l’auteur se penche particulièrement sur les thèmes du rapport à la mort, la responsabilité, la liberté, le sens de la vie.

C’est un ouvrage qui ne condamne pas l’infidélité mais qui s’y intéresse « de près ». Par son expérience qu’elle nous délivre, la thérapeute vient incontestablement nous bousculer dans nos représentations sur les questions d’adultère et de relations extraconjugales. Dotée d’une approche humble, bienveillante et non jugeante, Esther Perel relate de façon pertinente les apprentissages qu’ont pu dégager certains couples de leurs expériences sur la question de l’infidélité. On y apprend beaucoup sur les modes relationnels, les problématiques du désir, du manque, de la place de l’individu dans « le système couple ». On y découvre différentes configurations dans les relations « non-monogames » et il est intéressant de découvrir les fonctions et les rôles que peut remplir la « tierce personne » dans le couple. « Même les couples heureux peuvent être infidèles » défend l’auteure. Dans son argumentaire, on comprend qu’ici, il s’agit plus «du soi avec soi même». A travers l’adultère, l’individu recherche dans « l’ ailleurs » une autre facette de lui même, la quête d’une identité nouvelle ou perdue. Loin de l’idée de faire l’apologie de l’infidélité, ce livre peut toutefois aider beaucoup couples qui s’interrogent sur leur devenir après une infidélité. Un ouvrage également riche d’enseignements pour les thérapeutes et psychologues qui accompagnent des couples.